Le président Poutine conditionne la reprise des négociations sur le traité de paix nippo-russe à l'arrêt du soutien à l'Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a exigé l'arrêt du soutien à l'Ukraine comme condition à la reprise des négociations sur un traité de paix avec le Japon.

Lors d'une conférence de presse tenue le 5 juin à Saint-Pétersbourg, le président Poutine a déclaré que « les conditions nécessaires à la reprise des négociations sur la conclusion d'un traité de paix avec le Japon ne sont pas réunies ».

Il a adopté une position ferme en déclarant que « si le Japon modifie sa position de soutien à l'Ukraine, des négociations seront possibles ». Par ailleurs, concernant l'invasion de l'Ukraine, le président Poutine a déclaré : « Je ne comprends pas pourquoi les pays occidentaux pensent que la Russie ne fera pas usage d'armes nucléaires », laissant entendre que la Russie pourrait recourir à des armes nucléaires si sa souveraineté et son territoire étaient menacés.

Il a également annoncé qu'il envisageait de déployer des missiles conventionnels pouvant atteindre les États-Unis et d'autres pays. Le Japon et la Russie n'ont pas conclu de traité de paix depuis la Seconde Guerre mondiale, et un différend territorial persiste concernant les îles Kouriles.

Cette déclaration est interprétée comme une intensification de la pression militaire de la Russie sur le Japon depuis l'invasion de l'Ukraine. Le gouvernement japonais a condamné les propos du président Poutine en déclarant que « l'agression russe en Ukraine constitue une violation du droit international » et a confirmé sa volonté de poursuivre son soutien à l'Ukraine.

Les déclarations du président Poutine devraient accroître les tensions dans les relations entre le Japon et la Russie.