Le président russe Vladimir Poutine a exigé que le Japon cesse de soutenir l'Ukraine comme condition pour la reprise des négociations sur un traité de paix entre les deux pays.

Lors d'une conférence de presse tenue le 5 décembre à Saint-Pétersbourg, Poutine a déclaré que "les conditions ne sont pas réunies pour reprendre les négociations sur la conclusion d'un traité de paix avec le Japon".

Il a adopté une position ferme en disant que "les négociations seraient possibles si le Japon changeait de position sur le soutien à l'Ukraine". De plus, concernant l'invasion de l'Ukraine, Poutine a déclaré : "Je ne comprends pas pourquoi les pays occidentaux pensent que la Russie n'utilisera pas d'armes nucléaires", laissant entendre la possibilité d'une utilisation d'armes nucléaires si la souveraineté et le territoire de la Russie étaient menacés.

Il a également annoncé qu'il envisageait de déployer des missiles conventionnels à portée des États-Unis. Le Japon et la Russie n'ont pas signé de traité de paix depuis la Seconde Guerre mondiale, et un conflit de longue date oppose les deux pays concernant la souveraineté des îles Kouriles.

Ces propos sont interprétés comme une indication que la Russie intensifie sa pression militaire sur le Japon depuis l'invasion de l'Ukraine. Le gouvernement japonais a condamné les propos de Poutine en déclarant que "les actions de la Russie en Ukraine constituent une violation du droit international" et qu'il continuera de soutenir l'Ukraine.

On s'attend à ce que les propos de Poutine exacerbent les tensions dans les relations futures entre le Japon et la Russie.